Après avoir allègrement dépassé les 1000km en deux semaines, dont 4 j de pause (avec une jolie étape de 160km hier sur les routes hollandaises), voilà un petit bilan :


1. Faut pas déconner sur l'équipement.

Fort heureusement, le vélo (Ridgeback Voyage) tient merveilleusement bien le coup malgré les nombreuses pluies et les orages essuyés en route, les chemins de sable et de boue, les chutes (sans moi dessus)... A part pour le regraisser et faire quelques réglages d'ajustement de position des périphériques, je n'ai pas touché aux outils.


La selle : c'est important parce que je roule sans cuissard car j'ai horreur de ces machins. Eh bien, la SMP Trek ne me déçoit pas ; je peux enchaîner deux jours à 100 km sans peine si la route est bonne.


Les sacoches tiennent aussi - normal, ce sont des Ortlieb. Sauf celle du guidon, qui est donc bien sûr toute usée et se fait la malle pièce par pièce en plus d'être aussi étanche qu'une passoire. Plus pour longtemps ; je profite de ma pause au pays de la petite reine pour changer ça.


Matériel de camping : la tente keego tient, elle aussi, bien le coup de la météo pourrie. En revanche, j'ai choisi un sac de couchage un peu léger... Il va falloir le remplacer car la température diminue assez vite au fur et à mesure que je crapahute vers le Nord. Pour le reste, que du classique (matelas d4, bâche verte 3*2 leroy merlin, réchaud vieux campeur au gaz pour bonbonne filetée) qui fait son service.


2. Faire attention aux petites douleurs.

Globalement, tout va incroyablement bien. J'ai eu une petite tendinite au pied résorbee en quelques jours à grands coups de volatarene et ibuprofene. En revanche, mes poignets sont un peu trop sollicités malgré de bonnes mitaines ; bien que je travaille à ajuster ma position pour limiter l'appui, il semblerait que mon nerf carpien droit soit un peu malmené, ce qui se traduit par un engourdissement des doigts yc après une nuit de repos. Pas de recette miracle : Faut pas forcer. De manière générale, il semble que la douleur entretienne l'inflammation, donc dès que je sens qu'une articulation ou autre peine, je change de position ou m'arrête pour quelques étirements. Du coup, jusqu'ici tout va bien et le reste tient parfaitement la route - qualité soviétique, merci maman !


3. Pour tout le reste, on s'en fout.

Vrament.

J'ai toujours tout fait à la dernière minute dans ma vie, et là c'est pareil : le trajet se décide la veille pour le lendemain, quand ce n'est pas le jour même, les menus aussi, et pour passer les nuits... Le plus souvent, c'est en arrivant le soir dans la ville / village d'étape. Et jusque là, je n'ai bivouaqué que deux fois, les deux parce que j'en avais envie.

Je prendrai sans doute un jour le temps de retranscrire les folles rencontres et autres aventures qui me sont arrivées jusqu'à présent ici. Sinon, on ira boire une bière et je vous raconterai. Mais je pense que si j'étais organisée, je n'en aurais pas connu la moitié.


Donc pour le reste, je pédale et m'enivre de beaux paysages sans trop me poser de questions. Et tout se passe bien.


Mina